La préfète de Corse et la PAC : "nous sommes en proximité avec les agriculteurs"

Rédigé le 18/10/2019
Charles Monti

A la suite de la réunion qui s'est tenue jeudi matin au cabinet du ministre de l'Agriculture et de l'alimentation, Josiane Chevalier, préfète de Corse, a tenu en compagnie notamment de la direction régionale de la Draaf, Sabine Hofferer, un point presse dans les salons de la préfecture, pour évoquer notamment la prise en compte des spécificités de l'agriculture corse et les perspectives des contrôles PAC

Le calendrier des paiements ?

II y a déjà eu un premier train de paiements et plus de la moitié des agriculteurs a pu être payée. Environ 200 agriculteurs seront également payés d'ici la fin Octobre. Ce sont ceux pour lesquels la photo-interprétation n'a pas posé trop de difficultés.
Il y a ensuite 400 contrôles qui vont pouvoir être effectués et au fur et à mesure que seront levées les incertitudes, les trains de paiement pourront se dérouler chaque semaine.
On souhaite, aussi, poursuivre ce dialogue avec les agriculteurs et prendre en compte les situations d'urgence.

Je vais demander au président de la MSA, dans le cadre de fonds de 400 000 euros annuels, d'être attentif pour les agriculteurs qui ne pourraient pas payer leurs cotisations.
On va également se rapprocher des banques via le directeur de la Banque de France afin que ces banques soient attentives aux délais de paiement et aux difficultés de trésorerie.

Attention particulière aussi pour les coopératives qui fournissent les aliments et qui donc ne seraient pas payées par effet de cascade du système de contrôle.

Une attention très particulière sera apportée à tout ce qui concerne les autorisations de défrichement. Les deux directions des Territoires et de la Mer vont se rapprocher des chambres d'agriculture et des syndicats d'exploitants pour rappeler que certaines fois la déclaration suffit et compte tenu du désordre foncier il a été admis hier (jeudi) par Paris, que la porte d'entrée "autorisation d'exploiter" pouvait suffire pour obtenir ces autorisations de défrichement qui sont nécessaires aussi pour les parcours agricoles.

Et les spécificités corses ?

Au niveau local nous en sommes tous convaincus qu'elles sont réelles. Au niveau de la France aussi. Il est absolument indispensable que l'on poursuive ce travail avec l'Europe, notamment pour les Caprins. C'est un sujet très particulier en Corse. Avec l'appui du ministre de l'Agriculture nous faisons tout dans ce dialogue avec l'Europe pour que ces parcours soient reconnus, car il y a une réelle activité sur ce terrain spécifique.

Ds contrôles adaptés à la Corse ?

L'objectif initial était de payer plus rapidement.
On s'aperçoit que ce n'est pas aussi simple que ça. Chaque fois que l'ont met en place un  nouveau système on essuie, un peu, les plâtres.
Ce système sera évalué à l'issue de la campagne et c'est pour cette raison qu'o souhaite vraiment être en accompagnement technique avec les agriculteurs, les chambres d'agriculture, l'Odarc puisque le président de  l'Odarc était également avec nous. Il est bien conscient, aussi, des difficultés. Dans ce cadre chacun prendra sa part pour accompagner les agriculteurs. Pour ce qui me concerne, je le ferai avec la directrice de la Draaf et le préfet de Haute-Corse, qui suit avec moi la situation.
Nous serons à l'écoute et en proximité des agriculteurs.